LA FÊTE À KLAK : COURSE À PIED
Le 6 octobre nous fêtons à la Parole Errante le lancement du cinquième numéro de la revue Jef Klak: Course à pied.
Pour écouter des lectures de textes et des créations sonores extraits de ce nouvel opus, rencontrer les membres du collectif, guincher follement, se remuer lors d’une séance de fitness de l’espace, boire un coup, manger un bout, faire une course en sac, etc.
—
19h30 : Présentation de la revue
Exilé·es, Fuites, FitnessEn présence du collectif Jef Klak
20h30 : Concerts + jeux
Nous aurons le plaisir d’écouter… Pierre Sangue, Infernale Momus et Metapuchka !
Expo-gravures : Découvrez le travail de Guillaume Guilpart, qui a fait la gravure de la couverture de la revue.
Entrée et repas à prix libre, boissons à pas cher !!
Venez, venez !
Jef Klak a toujours besoin et envie de vous !
La comptine continue donc pour le collectif Jef Klak, qui est très heureux de présenter son tout nouveau numéro: « Course à pied ».
Courir, à pied. Pour échapper à la guerre ou garder la forme. Se sauver pour se sauver.
Jef Klak est parti·e de la polysémie du verbe se sauver, faisant dialoguer la fuite et le soin de soi. Parce que s’arracher à pied, c’est engager les corps. Corps naufragés, agressés, traqués, pesés, comparés, empêchés, expulsés, exposés à la mort. Face aux contraintes et aux injonctions, quelles échappatoires ? Jef Klak s’est intéressé·e aux évasions, aux esquives, à la mort qui passe à ça, mais qui passe.
Il aura fallu dix-huit mois pour que le cinquième numéro de Jef Klak sorte des presses. Elle aura pris son temps mais, depuis son précédent numéro « Ch’val de course », elle n’a pas cessé de courir.
Elle a couru pour se rassembler – un collectif d’une trentaine de personnes qui se retrouvent tous les mois ; pour se concentrer – sur son thème, car dans ce nouveau numéro, plus de hors-thème ni de chroniques ; et pour se muscler – en plus de la revue papier, jefklak.org) publie plusieurs fois par semaine enquêtes, entretiens, et reportages en tous genres. Alors, avec tout ce qu’elle a galopé, elle a fini par perdre du poids– 40 pages et deux euros – tout de même.
Elle a aussi couru les festivals et les manifs, dans la boue de Notre-Dame-des-Landes, les cols des Pyrénées, les facs occupées… C’est bien d’endurance dont il s’agissait, dont il s’agit, et dont il s’agira.
Face à tout cela, il lui fallait une base, un lieu pour se remettre de ses émotions, et continuer de se mettre en émoi. C’est à la Maison des Écritures et des Revues (la MER!), à la Parole Errante, à Montreuil, que Jef Klak a trouvé refuge. Car quand ce n’est pas pour le sou, autant aller travailler à la Mer, s’est -elle dit.
Cela fait maintenant six ans que Jef Klak court, en collectif, sifflotant guillerette sa comptine Marabout, Bout d’ficelle, Selle de ch’val, Ch’val de course, Course à pied, Pied à terre…
Jef Klak est arrivée et elle vous tend, heureuse, « Course à pied ».
Stop. Respirons. Bonne lecture.