Jeudi 21 Février: Discussion et présentation de l’ouvrage collectif « L’État malgré tout »
Comment penser la relation à l’autorité étatique dans des zones de violence ?
Dans « L’État malgré tout », 9 jeunes chercheurs.euses abordent cette question avec comme dénominateur commun des enquêtes de longue durée dans des zones de hautes violences, en Irak, Burundi, RDC, Mexique, Côte d’Ivoire, Colombie et au Liban.
Les participant.e.s à cette ouvrage prennent à contre-pied le paradigme classique en science politique à la fois sur la question de la faillite de l’État dans les zones de conflits violents, et celle des relations entre participation au jeu politique et violence non étatique. L’entrée par « la sociologie des pratiques du pouvoir » ouvre ainsi une vision moins unitaire de ce dernier où « la fragmentation de la violence » n’est pas antinomique avec un horizon commun, voire une reproduction de la chose étatique. Ces groupes violents qui cherchent à se faire une place dans l’ordre politique existant utilisent de multiples stratégies, que ce soit en mimant l’État ; en se plaçant comme force avec laquelle négocier ; ou en l’intégrant par la domination locale, voir la défense de l’État.
Alors que de nombreuses réflexions existent sur la question de la fin de l’État et des formes d’organisations autonomes, il est moins courant de se pencher sur la question de la continuité des formes étatiques dans des zones où l’autorité-même de l’État sous sa forme classique est contestée.
La rencontre sera l’occasion de présenter l’ouvrage en mêlant les récits de plusieurs auteurs.trices mais aussi d’une réflexion sur les enquêtes en zones de conflits et d’une discussion plus large sur les relations entre État et violence