Atelier des désaxé.e.s // Lundi 16 décembre // Rencontre autour de « Louange, l’enfant du placard », en présence de l’auteure
Lundi 16 décembre, à partir de 19h30, nous vous invitons à une rencontre avec Christine Bouyssou-Gaucher, psychologue clinicienne et psychanalyste, autour de son livre Louange, l’enfant du placard. Psychothérapie analytique d’un enfant autiste (2019, Penta Ed.)
Ce livre nous raconte une histoire, l’histoire d’une rencontre entre une analyste en Centre Médico Psychologique et son petit patient autiste, d’un fil qui va se construire progressivement entre ces deux êtres, fin et fragile au début, qui se densifie au fur et à mesure des séances et des années.
C’est aussi l’histoire d’un petit garçon qui naît au monde une deuxième fois, s’ouvre à l’autre, joue, se soutenant de ce lien tenace qui continue de se construire et de se réinventer, au travers de différentes médiations et jeux.
La thérapeute de Louange ne le lâche pas mais c’est lui le chef d’orchestre. Il s’opère dans ce récit un aller retour permanent entre l’enfant et l’adulte, donnant naissance à une co-construction des séances, un monde à deux, sur lequel Louange pourra très progressivement s’appuyer pour vivre des expériences nouvelles, pour ouvrir son monde.
Au travers du processus d’écriture, Christine Gaucher déplie le fil de cette histoire, lui donne corps et vie, et nous amène dans l’intimité du lien à son petit patient. Cette soirée sera également l’occasion de parler de ce processus d’élaboration, de ce pas de côté, de survie psychique parfois qu’implique l’écriture, notamment dans le cadre des expériences liées au soin et à la relation.
Il sera question aussi du débat actuel sur la prise en charge des enfants autistes et plus largement de l’engagement pour le renouveau d’une psychiatrie humaine.
À l’heure où la question du temps, des espaces de pensée collective et individuelle, du travail clinique sont remis en cause dans les lieux de soin par des injonctions protocolaires et administratives, le travail de Christine Gaucher nous invite à réfléchir à des formes de résistance à ces attaques du lien.