Mardi 28 janvier à 19h30: Une histoire de la mise au travail du Soja
Cycle de discussion sur les Plantations (mondialement répandues)
Entrée libre
Mardi 28 janvier, nous vous invitons à une discussion sur l’histoire de la mise au travail du Soja à travers le monde, et notamment dans le mato grosso du sud (au Brésil, à la frontière du Paraguay). Nous reviendrons sur l’histoire des plantations de soja et sur l’importance qu’a cette plante dans la production agro-alimentaire mondiale.
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L’idée de ce cycle sur les Plantations est de s’essayer à rassembler les substrats sur lesquels nous nous tenons, de s’essayer à penser les imbrications de ce par quoi nous nous sustentons ; de tacher, en somme, de répondre à la question : à quoi tout cela tient -il ?
Inspiré.e.s par plusieurs débat contemporains autours de la questions des systèmes (agro)alimentaires, des « food regime » et des études des chaînes approvisionnement du capitalisme on voudrait déplier ce qui pour nous pourrait faire sens pour une critique fine du capitalisme, à travers la question de la Plantation.
Il s’agit de s’essayer à retracer quelques histoires, celles de ces plantes devenues pour leur propriétés singulières ou par des petits hasards de l’histoire, des plantes hégémoniques que l’on retrouve partout et desquelles on a fait dépendre des modèles de productions. Alimentaires et pas seulement.
Des plantes donc, qui ont changés des territoires, qui changent les corps et bouleversent des vies. Il s’agit de retracer la mise au travail de ces plantes et les efforts tendus de quelques uns pour créer des empires. On pense à l’arrivée de la canne à sucre sur l’île de Madère vers 1460 puis à son expansion vers les Caraïbes ou le Brésil et le système social fondé sur l’esclavage qui se met alors en place.
On pense la plantation comme lieu d’invention de la production moderne ; la plantation comme véritable première usine. On pense ensuite aux allégories impériales et aux mythes du Progrès. On pense aux vastes champs de soja qui tuent et aux bétails nourries aux tourteaux ; à la canne à sucre et au palmier à huile qui créent des mondes ; à la Banane qui fait toujours tant qu’elle peut pour faire parler d’elle.
On voudrait tirer ces fils afin de mieux entendre ce que peuvent nous dire ces histoires.