Des discussions improbables, des rencontres inévitables, de la pyrotechnie, un jeu grandeur nature, un cinéma improvisé, de la musique jusqu’au bout de la vie, des plans, des comètes, une soirée, une journée pour se retrouver. Ce sera le 28 janvier, de 14h à minuit à la Parole Errante de Montreuil. Et voilà le programme.

À partir de 14 heures, il y aura des rencontres, des interventions, un spectacle et peut-être même les trois en même temps. Aucun programme, juste un fil : reprendre l’offensive. Contre quoi ? Contre tout, forcément. À partir de quoi ? De ce qui est là, toujours, déjà. Depuis la dislocation sociale et généralisée, discerner ce qui refuse l’écrasement, harcèle le pouvoir, touche le cœur ou la cible. Des menées modestes ou extravagantes, intimes ou chirurgicales, autant de flèches tirées dans toutes les directions et dont chaque trajectoire propre dessine les coordonnées de l’époque. Se retrouver, à plusieurs centaines, reprendre l’offensive et le débat. Déplier les hypothèses comme on cartographie un champ de bataille, ouvrir les questions qu’il ne faudra jamais refermer :

Qu’est-ce qui a retenu le soulèvement George Floyd de passer du stade de l’émeute généralisée à l’insurrection (Idris Robinson) ? Comment penser une antipolitique des communes à même de dissoudre la politique représentative et ses sujet (Josep Raffanel i Orra) ? Comment creuser dans les marges jusqu’à faire pivoter le monde (Revue Trou Noir) ? Combien faudra-t-il de Sainte-Soline chaque week-end pour que la terre se retourne (Les Soulèvements de la Terre) ? Pourquoi faut-il de la poésie pour détruire le monde de la mesure (Sabrina Calvo) ? Faut-il enterrer l’ultragauche dans le même caveau que la gauche (Serge Quadruppani) ? Peut-on choisir ses ennemis et éventuellement les terroriser (Irene) ? Peut-on faire un spectacle sur le travail et le sommeil paradoxal (Yves Pagès) ? Peut-on vraiment rencontrer n’importe qui n’importe où (Fabien Drouet) ? Une pratique régulière de la casse peut-elle soigner la dépression (Romain Hüet) ? La vérité ne se partage-t-elle qu’entre amis (Olivier Cheval) ? Peut-on dores et déjà composer la bande son de l’insurrection (Oxytocine) ? Comment refaire le papier peint d’une maison qui brûle (Stéphane Bérard) ? Que peut une brigade d’action cinématographique ? Du prolétariat à la plèbe, comment inventer les péplums de demain (collectif étendu) ? Fuir mais avec quelles armes (Ut Talpa) ?

À partir de 20 heures, changement d’ambiance et de BPM avec Mehdi Black Wind, Lylice, Bisou Wandal, Lucius, Tarez & Luce, du rap inconscient, des flows qui mettent la pression, des machines et des mix en pagaille.

Comme les prix ne sont jamais libres, l’entrée elle le sera. L’association La gare et le moulin assurera la restauration tout au long de la journée. L’argent récolté servira à financer nos diverses activités. Les occasions de se retrouver à nombreux pour remuer, penser, se rencontrer se font rares : cette invitation compte double voire triple. Venez avec vos amies et leurs amies.

Lien vers l’évènement facebook ici.

La Parole errante, 9, rue François Debergue, 93100 Montreuil