13 déc. à 20h00 : Arpentage des Dépossédés, d’Ursula Le Guin
Atelier d’arpentage de futurs possibles dans les ruines du capitalisme
Une fois par mois, Michèle Firk part en arpentage. Qu’est-ce qu’un arpentage ? Issu de la culture ouvrière et de l’éducation populaire, l’arpentage est une méthode de lecture collective : un livre est divisé en chapitres et partagé entre les participant·es à l’atelier ; après lecture de sa partie, chaque lecteur·e fait le compte-rendu de ce qu’iel a lu. Au final, une manière différente de parler des livres, de les faire parler, et autant de livres que de lecteur·es. L’arpentage, comme un cadavre exquis de lectures.
Pour clore ce premier cycle d’arpentage consacré aux futurs possibles dans les ruines du capitalisme, après le roman d’anticipation politique Bâtir aussi et l’essai postapo Le champignon de la fin du monde, Michèle Firk propose l’arpentage du roman d’anticipation Les Dépossédés, d’Ursula Le Guin, paru en 1974, une plus belle pièces de son cycle de l’Ekumène avec La Main gauche de la nuit, le Nom du monde est forêt ou le Dit d’Aka.
Deux mondes se font face: la planète Urras et sa lune Anarres, ou Anarres et sa lune Urras.
Sur Anarres, les proscrits d’Urras ont édifié, il y a désormais cent soixante-dix ans, une utopie concrète fondée sur la liberté individuelle et la coopération. Ce n’est pas un paradis, Anarres est un monde arride et inhospitalier. Mais cela fonctionne. Au prix d’un isolationnisme impitoyable qui menace maintenant la société anarchiste d’Anarres de sclérose.
Shevek, physicien anarresti, est convaincu que l’isolement d’Anarres condamne son monde à la sclérose. Et, fort de son invention, l’ansible, qui permettra une communication instantanée entre les peuples humains disséminés dans la galaxie (« l’Ekumène »), il choisit de s’exiler sur Urras en espérant y trouver une solution. Que découvrira-t-il sur ce monde techno-capitaliste d’où sont venus ses ancêtres et que la tradition anarrestie décrit comme un enfer ?