Dialogues sur l’anarchisme et les diverses stratégies des mouvements politiques

Le jeudi 7 novembre, au Café librairie Michèle Firk, nous recevons deux chercheurs québécois, Francis Dupuis-Déri et Marcos Ancelovici, pour discuter leurs derniers livres respectifs: « les nouveaux anarchistes » de Dupuis-Déri publié aux éditions Textuel et « Une Gauche en commun » de Marcos Ancelovici et Pierre Mouterde publié aux éditions écosociété.

Ce sera l’occasion de parler d’anarchisme et de stratégie à partir des différentes mobilisations politiques récentes.

Est-ce que les idées et les pratiques défendues par l’anarchisme et le socialisme trouvent encore un écho aujourd’hui? Ces courants de pensée nous aident-ils toujours à penser la domination et la transformation sociale? Leurs visions opposées du rôle de l’État sont-elles irréconciliables? Est-il possible de transcender leurs clivages historiques pour bâtir une gauche apte à relever les défis du XXIe siècle? C’est à cet exercice que se sont prêtés Marcos Ancelovici et Pierre Mouterde dans cette stimulante série d’entretiens dirigés par Stéphane Chalifour et Judith Trudeau. Héritage des luttes, stratégies politiques, pouvoir des urnes et de la rue, nation, horizons révolutionnaires, ces thèmes clivants sont au cœur d’un dialogue vigoureux et fécond. Une discussion franche, riche en références historiques, qui révèle l’actualité de ces perspectives politiques radicales et une volonté de tirer des leçons du passé afin de construire des ponts, de faire «cause commune».

—-

Les zadistes de Notre-Dame-des-Landes et les « cortèges de tête » des dernières grandes manifestations sont l’objet d’une curiosité décuplée. Mais sait-on vraiment qui sont ces militants, comment ils s’organisent et quel sens ils confèrent à leur action ?

Dissipant le cliché médiatique des « casseurs » sans foi ni loi, le politologue Francis Dupuis-Déri s’est immergé depuis les années 1990 dans les mobilisations de ces nouveaux anarchistes, en France et en Amérique du Nord. Fort de son expérience militante, il livre ici une description passionnante du fonctionnement des campements autogérés et de l’humour utilisé comme arme de subversion. Il réinscrit ces pratiques dans la longue tradition libertaire. Enfin, il pose un regard neuf sur l’hémorragie militante que subissent les partis politiques et les syndicats, en montrant comment ces structures traditionnelles sont aujourd’hui supplantées par de petits groupes d’affinités, jugés plus démocratiques et plus efficaces par une partie de la jeunesse.

—-

Une émission de Radio-Parleur était consacrée au livre de Dupuis-Déri:

 

Publié le 4 novembre 2019 dans Évènements à la Parole Errante