S’organiser ensemble contre la répression. WE d’échanges et d’auto-formation

prix libre

La Coordination contre la répression et les violences policières Paris/IdF organise les 29 février et 1er mars à la Parole errante (Montreuil) un week-end d’échanges et d’autoformation pour se renforcer mutuellement face à la répression policière et judiciaire.

Nous sommes tou.te.s concerné.es par la violence de la répression d’Etat. C’est parce que nous voulons apprendre collectivement à nous défendre que nous proposerons des ateliers pratiques et des séances de mise en situation : espace de partage et d’expression où tout le monde sera invité à être acteur et actrice, et non plus « simple spectateur ».

Les organes répressifs nous veulent collaboratifs et dociles, apprenons à nous défendre!

Durant les deux jours, une cantine solidaire à prix libre sera proposée.

IMPORTANT : Merci de ne prendre aucune prise de son ni d’images dans les ateliers de travail et les moments d’échanges qui auront lieu dans les espaces de la Parole errante.

Programme

SAMEDI

10h-13h : Brunch anticarcéral, avec l’Anarchist Black Cross/Paris-IDF

Que faire quand une personne est placée en détention ? Il n’est pas évident de savoir quelles démarches entreprendre pour rester solidaires par-delà les murs, et pour cause : le code de procédure pénale donne un cadre juridique à la détention, mais chaque prison possède son propre règlement intérieur. Et l’application de ce règlement est soumise à l’arbitraire du personnel pénitentiaire. Toutefois, pas de panique, il est possible de s’organiser ! Nous discuterons des actions permettant de soutenir au mieux les personnes détenues. Nous souhaitons également aborder la solidarité avec les personnes subissant des peines « alternatives » (comme le bracelet électronique).

13h-14h repas

14h-16h30 atelier sur la vidéosurveillance avec la Quadrature du Net

Depuis quelques années, on voit se développer des technologies « intelligentes » pour faciliter la surveillance des villes. Reconnaissance de silhouette, de démarches, de comportements, reconnaissance faciale… Sous ses airs de « smart city », la Technopolice prend du terrain. À la base de ces technologies, le réseau de caméras de surveillance qui croit de jour en jour.
Quelles actions militantes, politiques et juridiques peut-on mettre en œuvre pour lutter contre ? On y réfléchit ensemble autour d’un atelier participatif.

17h-19h atelier sur les plaintes IGPN avec l’Assemblée des blessés

L’IGPN comme l’IGGN, des faux-amis !
Samedi de 17 à 19h nous aborderons la recette du « boeuf-carotte ».
Ou comment éviter d’être mitonné.e alors que vous êtes victime ?
Déconstruire cette cuisine faite par des flics pour les flics !
Anticiper l’audition pour ne par leur donner des munitions !

à partir de 19h : repas et film (programme à venir)

DIMANCHE

10h-13h atelier théâtre forum autour de la garde à vue avec GAVenScène

Les commissariats sont remplis de personnes qui n’avaient pas
prévu de se faire interpeller.

  • Jusqu’où je suis prêt à aller ?
  • Comment je m’y prépare ?
  • Quelles vont être mes réactions, mes attitudes, mes limites ?

Nous vous proposons de vous confronter aux stratégies des flics quand
ils nous interrogent au moyen de jeux de situations que
nous vous ferons vivre…de manière sereine, rassurez vous.

On pourra en profiter pour se réapproprier notre réflexion sur le cadre
légal : je ne pensais pas que cela puisse m’arriver, mais quand je suis
en Garde à Vue, qu’est-ce que je fais ?

13h-14h repas

14h-17h déplacement collectif avec l’ASPA

En ces temps de répression piquante, mieux vaut savoir gérer son stress et faire attention à ses voisin.e.s.
Afin de choper quelques réflexes qui te serviront à rentrer entier.e des manifs sans mettre en danger tes petits camarades de lutte, viens participer à notre atelier.
Ouvert à tous et toutes, quel que soit son niveau sportif ou son expérience militante.
Viens avec des habits dans lesquels tu peux bouger !!

17h30-19h30 Atelier lecture collective de dossier animé par la DCPB
Nous vous proposons de lire un dossier anonymisé d’un-e camarade et de
réflechir ensemble aux axes de défenses qu’on pourrait proposer au
tribunal.
Pour mieux comprendre comment fonctionne un procès
Pour réflechir collectivement à un type de défense à adopter
Pour réflechir ensemble, à plusieurs cerveaux et donc plus vite et de
manière plus efficace
Pour se réapproprier nos défenses et pouvoir en faire quelque chose de
politique
Pour que les connaissances juridiques ne soient plus réservées à une
élite
Pour pouvoir mieux analyser les stratégies policières.
Pour se défendre collectivement !

En parallèle, se tiendront 2 groupes de soutien psy le dimanche après-midi : 
ESPACE DE PAROLE (JEUNES) – DE 13H30 À 15H00
Vous vous organisez par vous-mêmes pour bloquer vos bahuts parce que vous ressentez que l’école ne vous aime plus, que le quotidien y est devenu violent, que vous-êtes devenus « des pions dans un jeu où les règles ne sont pas claires ». Ces blocages vous les payez très cher car les flics rentrent dans les établissements à la demande des proviseurs pour surveiller des épreuves passées sous pression policière. Quelques dizaines parmi vous se sont même retrouvé.e.s en garde à vue, humilié.e.s, maltraité.e.s, vos droits en tant que mineurs non respectés par un État qui n’est pas un État de droit.

Nous vous invitons à venir pour échanger entre vous, ne pas rester isolé.e.s, comprendre que ce qui vous arrive est tout à fait anormal, que ces blocages sont l’affirmation de la vie et qu’il ne faut surtout pas que la violence et les paroles mortifères deviennent des blessures invisibles à jamais.

ESPACE DE PAROLE – DE 15H30 à 17h30
Avez-vous été victime de violences policières ? Avez-vous été témoin de violences policières sur autrui ?

Parce que, en plus des traces physiques allant jusqu’aux mutilations, les violences policières laissent des traces psychiques qui, si elles ne sont pas prises en considération, peuvent entraîner des souffrances à vie, nous vous invitons à partager collectivement notre vécu et nos expériences suite à l’intensification de la répression et à la férocité des violences policières.

Il est très important que les victimes ne restent pas isolées, qu’elles ne s’enferment pas dans le piège de la culpabilité, de la honte et de la perte de l’estime de soi. Des professionnels, seront présents, non pas en tant qu’experts, non pas en tant que personnes détentrices d’un quelconque savoir, mais en tant que personnes aptes à instaurer un cadre rassurant.

Et sur les 2 jours, un atelier d’écriture aux détenu.es animé par l’Anarchist Black Cross Paris/IDF :

La peine de prison ne se limite pas à une entrave à la liberté d’aller et de venir : elle dépersonnalise et désocialise les personnes qui la subissent, elle prive de relations sociales importantes et impose des conditions de vie indignes. Dans les prisons françaises, le taux de suicide est 6 fois plus élevé en prison que dans la population générale. L’écriture est une façon accessible de briser l’isolement carcéral, de montrer que, dehors, nous sommes solidaires. Tout le long du week-end, nous vous proposons de venir écrire des messages de solidarité sur des cartes postales et des affiches, tout le matériel d’écriture sera disponible à notre table. L’atelier mensuel d’écriture aux détenu.e.s de l’ABC-IDF sera également assuré le dimanche 13h-17h, au centre social autogéré de la Parole errante.

On vous attend nombreux.ses et motivé.es !!!

stoprepression@riseup.net

 

Publié le 10 février 2020 dans Évènements à la Parole Errante