SALON ANTI-COLONIAL ET ANTI-RACISTE

PROGRAMME DE L’ÉDITION 2023

Ouverture du Salon à 10h45.

Durant tout le Salon :

  • Une exposition des affiches des luttes écologistes en Indonésie. Par l’Association Solidarité Indonésie.
  • Vivre la Palestine. Un jeu collectif (15 personnes maximum).
  • La Radio Fréquence Paris Plurielle – FPP s’installe à la Parole Errante durant le Salon avec une programmation dédiée.

SAMEDI 25 MARS


DÉBATS – AUDITORIUM 1

Le colonialisme environnemental des méga-projets

14H > 15H30

Avec : Monica Vargas (Grain) : Fermes, armes et agro-diplomatie israélienne en Afrique / le Comité de Solidarité aux Peuples du Chiapas en Lutte (CSPCL) : la campagne contre Danone-Bonafont au Mexique / Clarisse Taulewali Da Silva (peuple Kali’na, présidente et porte parole de la Jeunesse Autochtone de Guyane – JAG) : la mobilisation contre le projet de Centrale Electrique CEOG sur les terres Kali’na / Diana Ruiz Pino (scientifique à l’Université de la Sorbonne, Ocean Climat et Environnement ) : Mégaports, exploitation de ressources naturelles et de la biodiversité, et résistances des communautés en Colombie

Modéré par : Caroline Weill du collectif Ritimo

Écologie et prédation coloniale sur les ressources et les communs

15H45 > 17H15

Avec : Gabriel Marugo (dirigeant social des peuples autochtones du Pacifique de la Colombie) / Mohamed Ould Cherif (président du centre de documentation franco-sahraoui Baba Miské) : exploitation des ressources au Sahara Occidental occupé / Fatima Ouassak (Verdragon) : les communs et la terre avec une perspective anticoloniale et des quartiers populaires.

En vidéo :
– L’exploitation du nickel en Kanaky – Nouvelle Calédonie. – Un message du Collectif des ouvriers et ouvrières agricoles en lutte contre le chlordécone en Martinique et en Guadeloupe (sous réserve).

Modéré par : Aurélie Journée-Duez (Docteure en Anthropologie EHESS / Présidente du CSIA-Nitassinan / membre du Réseau Initiative pour un autre monde – IPAM).

Violences et crimes d’Etat : une impunité historique et continue

17H30 > 19H

Avec : Rachida Brahim (sociologue et historienne) / Fatou Dieng (Réseau Entraide Vérité et Justice, Collectif Vies Volées, Comité Vérité et Justice pour Lamine Dieng) / Mélanie (Réseau Entraide Vérité et Justice, Les Mutilés pour l’exemple – mouvement des Gilets Jaunes) / La famille de Alassane Sangaré.

PROJECTIONS DE FILMS – AUDITORIUM 2

11h : Sexy Killers de Dandhy Dwi Laksono et Ucok Suparta, 2019. Documentaire. Indonésie. 1h28mn.
Sexy Killers est un documentaire indonésien de 2019 réalisé par Dandhy Dwi Laksono et Ucok Suparta qui décrit l’industrie minière du charbon et ses relations avec les milieux politiques indonésiens. Le documentaire montre également comment les sociétés minières, soutenues par les gouvernements locaux et nationaux, s’emparent souvent des terres des populations et détruisent les forêts à la recherche de plus de charbon.

12H45 : Qui a tué Ali Ziri ? de Luc Decaster, 2015. Avec la présence du réalisateur. Documentaire. France. 91mn.
Ali Ziri, un homme de 69 ans, décède le 11 juin 2009 après son interpellation par la police nationale à la suite d’un contrôle routier à Argenteuil. « Arrêt cardiaque d’un homme au cœur fragile », déclare le Procureur de Pontoise. Appuyant la famille qui vit en Algérie, un collectif d’Argenteuillais demande une contre-expertise. Deux mois plus tard, l’institut médico-légal révèle 27 hématomes sur le corps d’Ali Ziri. Pendant cinq années, le cinéaste a suivi les pas de ceux qui demandent « Justice et vérité » après cette mort, ignorée des médias, mais que certains considèrent comme un lynchage digne des pires périodes de l’histoire.

14h45 : Ben Barka l’obsession de Olivier Boucreux et Joseph Tual, 2015. Documentaire. France. 50mn.
Le 29 octobre 1965, Mehdi Ben Barka, l’un des principaux opposants au roi Hassan II du Maroc, disparaît. Son cadavre n’a jamais été retrouvé, et cette affaire a longtemps envenimé les relations diplomatiques franco-marocaines. Aujourd’hui encore, cinquante ans après les faits, le mystère reste entier quant aux circonstances de sa mort, et il apparaît clairement dans le dossier de l’instruction que le pouvoir marocain s’oppose à l’établissement de la vérité. Le documentaire propose un éclairage nouveau sur cette affaire, son instruction, mais également son contexte historique et politique.

15h45 : Bi Arnas de Jon Mikel Fernandez Elorz, 2022. Avec la présence des réalisateurs et du Comité de Solidarité au Peuple Basque (CSPB). Documentaire. Euskal Herria – Pays Basque. 57mn.
“BI ARNAS” est le témoignage sur la torture, le reflet d’une injustice. C’est aussi le dialogue, jamais mis en mots, entre une mère, Maria Nieves Diaz, et sa fille torturée, Iratxe Sorzabal. Pourquoi cette histoire? Car la blessure causée par la torture au Pays Basque n’a pas cicatrisé. On compte par milliers les Basques ayant subi la torture et les mauvais traitements au cours des cinq dernières décennies, bien que rares soient les cas officiellement reconnus. Car aussi, nombreux sont les Basques emprisonnés suite à des témoignages recueillis sous la torture. C’est pourquoi, en espérant que ce documentaire soit un petit pansement pour aider la plaie à cicatriser, nous voulons donner la parole aux citoyens anonymes qui ont subi directement la torture. Bien sûr, chacune de ces histoires est unique, a ses propres particularités, ses nuances humaines irremplaçables.

17H30 : L’Algérie, De Gaulle et la bombe de Larbi Benchiha, 2010. Documentaire. Algérie. 53mn.
Le 13 février 1960 à 7h 04, la première bombe nucléaire française explose dans le désert du Sahara au sud de Reggane. Cette explosion se fait contre l’avis des USA, de l’URSS et de la Grande Bretagne. Le pays est en pleine guerre d’Algérie mais dans le sud saharien, loin des combats qui déchirent deux communautés, les expériences et les tirs se succèdent sans discontinuer même pendant le putsch des Généraux. La bombe a été un des enjeux secrets de la guerre d’Algérie, elle a pesé lourdement dans toutes les tractations secrètes entre Paris et le FLN. Car si depuis des années le gouvernement sait que l’Algérie sera un jour indépendante, le Sahara, où se font les essais nucléaires, ne fait pas partie des tractations. Il doit rester français. Côté algérien, les futurs responsables de la jeune République rêvent d’un grand pays qui deviendrait un acteur majeur en Afrique. Le FLN négocie durement et ne lâche rien. Alors oui, ce sera l’indépendance, mais les Français obtiennent l’essentiel : le maintien sur place de la base expérimentale nucléaire. Quand en 1962, après les accords d’ Evian, les rapatriés quittent en masse l’ Algérie devenue indépendante, des militaires et des scientifiques français vont continuer tranquillement pendant plusieurs années leurs essais au sud du Sahara.

18H40 : La colère dans le vent de Amina Weira, 2016. Documentaire. Niger. 52mn.
Dans ma ville d’origine Arlit, au Nord du Niger, Areva exploite l’uranium depuis 1976. Aujourd’hui, une bonne partie de cette région, balayée par les vents de sable, est contaminée. La radioactivité ne se voit pas et la population n’est pas informée des risques qu’elle encourt. Une partie de l’année, de violents vents de sable enveloppent entièrement la ville. Ce vent de poussière propage des substances radioactives. Chacun cherche un abri. La ville devient calme, toutes les activités sont stoppées. Mon père, travailleur de la mine d’uranium en retraite, est au cœur de ce film. Il dépoussière ses souvenirs, les 35 années de son passage à la mine. Grâce à lui, je vais à la rencontre d’autres anciens travailleurs et des plus jeunes qui ont certainement leur mot à dire.

CONCERTS

19H45 Kristoff K Roll
World is a Blues

Par leurs esthétiques plurielles, Carole Rieussec et J-Kristoff Camps créent un labyrinthe sonore à entrées multiples. Ensemble et séparément il/elle glisse de l’acousmatique à l’improvisation et au « théâtre sonore » en passant par l’art radiophonique, l’installation, la performance.
World is a blues est un récit électroacoustique aux mille voix, un appel à la présence des invisibles, un tissage sonore, théâtral de l’errance en quête d’un monde ouvert. Les morceaux sont issus de rencontres dans la jungle de Calais ou de rencontres à St Nazaire, Ivry s/ Seine, Bordeaux, Frontignan ou de récits de vie écrits pour la demande d’asile.

21H E.One

C’est au Blanc Mesnil auprès de ses aînés que E.One découvre le rap et la soul. Un apprentissage complet dans l’underground nord parisien avec Eskicit dont il conservera flow ciselé, sens du groove et du métissage. Sur les scènes française et européennes au sein de Première Ligne, il bouscule les codes de la scène anarcho-punk avec un boom bap vengeur et arrogant. Lyriciste reconnu par ses pairs et le public aguerri au rap conscient, E.One joue avec une poésie écorchée, épurée et la volonté d’accorder vertiges des sens et justice sociale.


DIMANCHE 26 MARS


DÉBATS – AUDITORIUM 1

Les dossiers classés « Secret défense »

13H > 14H30

Avec : des membres du collectif Secret Défense : Armelle Mabon (historienne) : le massacre de Thiaroye au Sénégal – et Bruno Jaffré (historien) : l’assassinat de Thomas Sankara au Burkina-Faso / Le Conseil Démocratique des Kurdes en France (CDK-F) et le mouvement des femmes kurdes en France (TJKF) : les assassinats politiques des militants kurdes à Paris.
Extrait vidéo du film « Jo Ta Ke, combattre jusqu’à la victoire », de Anne de Galzai 1999, Euskal Herria.

(Le G.A.L. Groupe Antiterroriste de Libération, est le nom donné aux commandos qui ont organisé des attentats contre les réfugiés politiques basques dans les années 80 au Pays basque nord sur le sol français. Ils agissaient à la solde du Gouvernement espagnol du PSOE, avec la complicité de la police française. Le GAL a fait une trentaine de victimes.)

Modéré par : Gilles Manceron, historien et intervenant sur l’Algérie (le massacre de Sétif, 17 octobre 1961, l’affaire Maurice Audin).

L’armement français à l’étranger

14H45 > 16H15

Avec : Claude Serfati (économiste)Patrice Bouveret (directeur de l’Observatoire des armements)Elias Geoffroy (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture)Eva Thiebaud (journaliste indépendante).

16h30 : Le vrai visage performance de l’artiste Tatiana Moreno de la Compagnie d’art Sariri et membre de Ciudadanías por la Paz de Colombia.

Montée de l’extrême droite et du racisme

16H30 > 18H

Avec : La Marche des Solidarités : mobilisation contre la nouvelle loi Darmanin / le collectif La Horde : L’extrême droite en France / Nicolas Roinsard (sociologue) : La fabrique des frontières, de la clandestinité et de l’altérité à Mayotte / Andrés Felipe Páez (membre de Ciudadanías por la Paz de Colombia) : Montée de l’extrême droite et néocolonialisme en Amérique latine.

Modéré par : Anne Jollet (Cahiers de l’Histoire)

PROJECTIONS DE FILMS – AUDITORIUM 2

11H : Un seul héros le peuple de Mathieu Rigouste, 2019. Documentaire. France. 1h47mn.
Un seul héros le peuple raconte l’histoire d’un soulèvement populaire victorieux. En 1960, face à une répression militarisée, les classes populaires algériennes, avec parfois en première ligne des femmes et des enfants, surgissent depuis les bidonvilles et les quartiers ségrégués. Elles et ils mettent en échec la contre-insurrection et bouleversent l’ordre colonial. Voici aussi l’histoire de corps opprimés qui se libèrent par eux-mêmes et en dansant.

13H : Frères De Ugo Simon, 2021. En présence du réalisateur. Documentaire / court métrage. France. 52mn.
Mahamadou, Diané et Farid ont chacun perdu un frère à la suite d’une intervention de la police française au cours des dix dernières années. Depuis, ils vivent au quotidien avec la souffrance, l’impossibilité de faire le deuil et la détermination à obtenir justice.

Bodycam De Stéphane Myczkowsk, 2017. En présence du réalisateur. Documentaire / court métrage. France. 17mn.
Depuis le début des années 2010, de nombreuses villes américaines équipent leurs officiers de police de caméras corporelles, petits appareils d’enregistrement qui se fixent sur la poitrine. Les agents portant une caméra ont le devoir de l’allumer au début de chacune de leurs interventions.

15H00 : Wan Yaat : Une terre de la République Française de Emmanuel Desbouiges et Dorothée Tromparent. 2022.
Avec la présence de Daniel Wea, président du Mouvement des Jeunes Kanak en France (MJKF). Documentaire. France. 60mn.
Le 5 décembre 1984, à Wan Yaat, dans la vallée de Hienghène, des militants kanak indépendantistes sont victimes d’une embuscade. C’est un carnage : 10 morts et 5 blessés graves. À l’autre bout du fusil, de petits propriétaires métis de la vallée, à bout, terrifiés d’être chassés de leurs exploitations. Près de 40 ans plus tard, après des années de silence, les principaux protagonistes du drame témoignent pour la première fois.  Nourri d’archives inédites et résultat de plus de quatre années d’enquête, ce documentaire apporte un éclairage inédit et bouleversant sur ce drame.

16H30 – 17H15 : Présentation du projet « Vivre en colonies. L’expérience coloniale photographiée en Nouvelle-Calédonie et au Vanuatu » de Isabelle Merle, anthropologue.

17H30 : Fusils ou graffitis. La lutte non violente du peuple sahraoui de Jordi Oriola Folch. 2017. Documentaire. Espagne. 52mn.
Depuis 43 ans, le peuple sahraoui attend que l’ONU organise le référendum d’autodétermination qui devrait mettre fin à l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc. La moitié de la population sahraouie vit dans des camps de réfugiés en Algérie et l’autre moitié vit au Sahara Occidental occupé par le Maroc. En raison de cette longue attente et de la frustration qu’elle engendre, la plupart des Sahraouis privilégient la lutte armée, tandis que d’autres soutiennent que le maintien de la lutte non-violente sera plus efficace.
Au milieu de ce débat, les journalistes de l’Équipe Média tentent d’expliquer au monde les abus subis par les Sahraouis dans les territoires occupés.

SALON ANTICOLONIAL ET ANTIRACISTE

 

Publié le 9 février 2023 dans Évènements à la Parole Errante