Festival autour de la Poésie d’Armand Gatti

« Mon navire brise brise-silence »

Les éditions Gallimard ont publié en juin 2019 dans la collection Poésie un recueil des œuvres poétiques d’Armand Gatti. L’association Gatti multiplié par X a décidé d’accompagner cette publication à Montreuil, dans toute la France et à l’étranger. La question de la poésie est centrale dans l’œuvre d’Armand Gatti, puisque c’est en poète qu’il a abordé tous les grands chantiers d’écritures de sa vie, au théâtre et au cinéma.

Armand Gatti est un écrivain de l’après-guerre. Et la qualité de poète que lui accorde ses amis sera soumis à la violence des interrogations du siècle. Dès son arrivée à Paris, Gatti fait parti du petit cercle de peintres et de musiciens regroupés autour de Pierre Boulez. En 1954, les cahiers de la compagnie Renaud Barrault publié chez Julliard sont consacrés à la musique. Tout le cercle est présent et plus : Webern, Strawinski, Pousseur, Stockhausen, Nono, Souvtchinski, même Michaux et, bien sûr, Gatti. Les enfants de Schoenberg et Webern (dont fait partie Boulez) peuvent énoncer la voie dans laquelle ils vont avancer avec un certain optimisme : « L’acte de composer ne sera jamais assimilable au fait de juxtaposer les rencontres s’établissant dans un immense chant statistique. Sauvegardons cette liberté inaliénable : le bonheur constamment espéré d’une dimension irrationnelle. »

Pour la poésie, Gatti est beaucoup plus modeste : « Il y eut autrefois un langage purement poétique. Sa carence l’a fait trépasser bien avant qu’un bonnet rouge soit mis au dictionnaire. Depuis faute de mieux, on l’a soumis à toutes les humiliations : attelé comme bête de somme à la traîne d’un récit purement figuratif la plupart du temps ou bien compromis dans tous les dérivés actuels de la pourtant bien morte versification. Cependant un mot banal ou une simple conjonction peuvent suivant les images qui les portent, les construisent, les détruisent, les condamnent ou les absolvent constituer un immense système de réfraction où la poésie retrouve ses multiples projections. »

Retrouver les multiples projections où la poésie se réalise sera le projet de Gatti. Depuis 1947, il s’était attelé à l’écriture d’un livre Bas-relief pour un décapité dont son éditeur dira : « Vous vous êtes pris pour Dieu, et tout comme Dieu vous vous êtes pris les pieds dans les mystères de l’incommunicabilité ». Gatti riait fort de cet épisode, mais d’une certaine façon il était au pied du mur. Le texte de Michaux présent dans ce cahier de 1954 pourrait résumer la situation dans la quelle s’est trouvé Gatti :

Contre les bruits, mon bruit. Ce bruit alors repousse tous les autres, ceux de tout la journée, ceux du moment, ceux d’avant, ceux de toute la journée, les ramassant par un prodige inouï
en un néant parfait, un soulagement total (…)

Je demeure seul abandonné des miens, si peu miens maintenant. Personne, plus personne.
Mon navire brise brise-silence avance seul dans la nuit.

L’association Gatti multiplié par X essaiera de dresser une cartographie précise des périples de navire brise- silence. Sous forme de textes en scène, en lecture, en video en site internet.

Cette année, l’association organisera à Montreuil à la Maison de l’arbre, ainsi que dans quelques autres lieux de la ville, du département et de la région, un festival du 24 au 29 septembre 2019, accueillant des lectures, des créations théâtrales, des concerts, des films et des conférences à partir de l’œuvre poétique d’Armand Gatti.

Le festival et sa programmation

Chaque année des metteurs en scène, des comédiens, des étudiants, et des participants volontaires, se retrouvent autour de l’œuvre d’Armand Gatti. Cette année, ils ont décidé d’élargir la manifestation et d’en faire un festival. Il se déroulera sur une semaine en fin Aout, début Septembre.

Pour nous, passer à la forme « festival » nous permet d’afficher la vitalité et les différentes approches de cette œuvre riche. C’est l’occasion de débats et forum et d’accueil convivial. Le jardin de Parole errante se prête particulièrement bien à cette usage à la fin de l’été.

L’œuvre y sera approchée des différentes manières : des textes mises en scènes, des lectures, des conférences, des concerts, des expositions. Il y aura un thème principal. Cette année les metteurs en scène organisés en collectif ont choisi de travailler l’œuvre poétique.

Voici ci-dessous la programmation prévisionnelle du festival. Tous les événements ont lieu à la Maison de l’arbre à Montreuil. Tous les œuvres spécifiées en italique sont d’Armand Gatti.

Programme du festival:

Mardi 24 septembre 2019

14h Extraits sonores du Poème de Berlin ou Les Personnages de théâtre meurent dans la rue, mise en scène de Jean-Marc Luneau.

15h Entretien filmé avec Marc Kravetz : « Le poète et le journaliste ».

16h Entretien filmé avec Michel Séonnet et la diffusion d’extraits de l’émission radio : « L’Archéoptéryx à Toulouse, conjuration des poètes : Khlebnikov, Jacques Stephen Alexis, Bobby Sand, Hernandez, Jose Manuel Arce et Armand Gatti ».

Soirée d’ouverture


20h30 Conférence Michel Séonnet / Présentation du recueil de poésies d’Armand Gatti : Comme battements d’ailes, éditions Gallimard.

21h30 Présentation et film : Entretiens avec le poème cinématographique et ses pronoms personnels menés par trois villes Paris, Berlin, Barcelone, un village des collines du Pô, Piancerreto, un camp de concentration, Mauthausen et un non-lieu, Monaco, lu par Armand Gatti, réalisation Stéphane Gatti.

Mercredi 25 septembre 2019

17h Entretien filmé avec le poète Serge Pey, réalisation Stéphane Gatti.

18h Entretien filmé avec le poète Julien Blaine, réalisation Stéphane Gatti.

20h30 Soirée poétique avec Serge Pey, Chiara Mulas et Oreste Scalzone. suivi de Soirée poétique avec Julien Blaine.

Jeudi 26 septembre 2019

20h30 Lettre à Mime, lecture de Sylvia Bergé, comédienne, sociétaire de la Comédie Française.

suivi de La Mer du troisième jour, lecture de Nicolas Sers, comédien, et de La Zone et L’Ecole, in La Première lettre, lecture de Lyl Pizzale et Jemma Saïdi.

Vendredi 27 septembre 2019

18h Rencontre avec Olivier Neveux autour de son livre, Contre le théâtre politique.

Professeur d’histoire et d’esthétique du théâtre à l’Ecole normale supérieure de Lyon, auteur de Politiques du spectateur : les enjeux du théâtre politique aujourd’hui (La Découverte, 2013), Olivier Neveux vient nous présenter Contre le théâtre politique (La Fabrique, 320 pages, 14 euros), ouvrage dans lequel il critique l’inflation d’un prétendu théâtre politique au nom d’une réelle repolitisation de l’art.

20h30 Mort ouvrier, lecture de Vincent Ozanon, comédien, suivi de Didascalie se promenant seule dans un théâtre vide, in La Traversée des langages, mise en scène Matthieu Aubert, scénographie Stéphane Gatti, jeu sur scène Joël Zoumana Koné, jeu sur vidéo Dominique Habib.

Toujours revient la question lancinante : les mots peuvent-ils témoigner et porter le souvenir vivant de ceux que la guerre et la déportation ont engloutis ? Gatti choisit comme héros de cette traversée : Jean Cavaillès, philosophe des mathématiques, figure de la Résistance antinazie, fusillé au Polygone d’Arras. Il s’agit dans ce manifeste théâtral de convoquer les discours de la science, de la philosophie, de l’histoire et de les faire devenir poésie. Ainsi, Cavaillès, qui écrivait en prison son traité de logique, rencontrera en esprit Nicole, la jeune femme juive que la lecture du Sefer Yetsirah – le Livre de la Création du monde par les lettres de l’alphabet – accompagna sur les voies ferrées la menant à Auschwitz.

22h POEME (ET COMBAT) à partir de La Première lettre et Ce que chantent les arbres de Montreuil, mise en scène Rachid Belkaïd, avec Audrey Layris-Vergès, Lyl Pizzale, Déborah Portnoï, Franck Nadjar, Dominique Rios, Jemma Saïdi.

Donner à entendre, à voir, à comprendre ce que fut la Résistance à travers deux textes majeurs du poète Gatti. Que la parole de cette Résistance – les derniers mots de ces hommes condamnés au peloton d’exécution – soit portée uniquement par une voix féminine (épouses, mères, sœurs ou amies), car les morts ne parlent plus. Afin de rendre très présent le témoignage de leur vie, de leur combat, de leur espérance, de leur sacrifice. Et en miroir à cette voix, faire apparaître parfois – comme sortant d’outre-tombe – le reflet émouvant de ces hommes tombés pour notre liberté.

Samedi 28 septembre 2019

16h30 Rencontre avec Laurent Doucet, président de La Rose impossible, Maison André Breton à Saint-Cirq-Lapopie : « Gatti et le surréalisme ».

18h Rencontre avec Olivier Neveux : « Notre espace en est-il transformé ? » Notes sur la poésie de Gatti.

20h30 Les Pigeons de la Grande Guerre, in De l’anarchie comme battement d’ailes, tome 2, mise en scène Jean-Marc Luneau.

Suivi de Docks – Comment sauveur Lusona mon grand-père a fait des docks de Marseille un jardin japonais, in De l’anarchie comme battement d’ailes, tome 3.

Mise en scène Alexandru Pamfile, assistanat à la mise en scène Maria-Luisa Ugaz,création vidéo Maxime Weinmann, composition musicale Maxime Knepfler, jeu Agathe Grimaud, Anne Groh, Seonju Kim, assistance à la création électro et conseils techniques Antoine Spindler. CieEngoulevement.  

Comment figurer un témoignage ? Entrer dans cet échange de lectures et d’écritures… Une, deux caméras, des dessins créés en live, un vidéo projecteur, de la musique mâtinée d’électro et un texte : l’histoire de Sauveur Lusona, travailleur immigré, prolétaire, en vert gris, sur les docks de Marseille.

Dimanche 29 septembre 2019

17h POEME (ET COMBAT) à partir de La Première lettre et Ce que chantent les arbres de Montreuil, mise en scène Rachid Belkaïd, avec Audrey Layris-Verges, Lyl Pizzale, Déborah Portnoï, Franck Nadjar, Dominique Rios, Jemma Saïdi.

Donner à entendre, à voir, à comprendre ce que fut la Résistance à travers deux textes majeurs du poète Gatti. Que la parole de cette Résistance – les derniers mots de ces hommes condamnés au peloton d’exécution – soit portée uniquement par une voix féminine (épouses, mères, sœurs ou amies), car les morts ne parlent plus. Afin de rendre très présent le témoignage de leur vie, de leur combat, de leur espérance, de leur sacrifice. Et en miroir à cette voix, faire apparaître parfois – comme sortant d’outre-tombe – le reflet émouvant de ces hommes tombés pour notre liberté.

suivi de Didascalie se promenant seule dans un théâtre vide, in La Traversée des langages, mise en scène Matthieu Aubert, scénographie et vidéo Stéphane Gatti, jeu sur scène Joël Zoumana Koné, jeu sur vidéo Dominique Habib

Toujours revient la question lancinante : les mots peuvent-ils témoigner et porter le souvenir vivant de ceux que la guerre et la déportation ont engloutis ? Gatti choisit comme héros de cette traversée : Jean Cavaillès, philosophe des mathématiques, figure de la Résistance antinazie, fusillé au Polygone d’Arras. Il s’agit dans ce manifeste théâtral de convoquer les discours de la science, de la philosophie, de l’histoire et de les faire devenir poésie. Ainsi, Cavaillès, qui écrivait en prison son traité de logique, rencontrera en esprit Nicole, la jeune femme juive que la lecture du Sefer Yetsirah – le Livre de la Création du monde par les lettres de l’alphabet – accompagna sur les voies ferrées la menant à Auschwitz.


Les buts de l’association Gatti multiplié par X

Pendant dix ans, La Parole errante a accueilli des metteurs en scène désireux de se confronter à l’écriture d’Armand Gatti. Souvent ils ont travaillé avec lui, soit comme assistant, soit comme comédien, parfois même les deux. Tous les étés depuis 2008, et parfois même l’hiver, ils ont réuni des étudiants, des comédiens, des volontaires ou tout simplement des « loulous », selon la terminologie gattienne, pour produire ces créations hors cadre.

La disparition d’Armand Gatti les a mis devant l’impératif de trouver les moyens de continuer ces rencontres. Pour ce faire, ils ont décidé de fonder en juin 2017 une association Gatti multiplié par X pour donner une existence administrative à ce collectif.

Le premier but de cette association est de donner lecture, parfois mettre à jour des textes non publiés, mettre en scène et diffuser les pièces et les poèmes d’Armand Gatti. Cela passe par tous les moyens de diffusion : lecture, publication, radio, atelier d’écriture, exposition, intervention graphique et bien sûr théâtre.

Le deuxième but de cette association est de permettre à ces groupes de se retrouver chaque année, comme le permettait La Parole errante à Montreuil, tous ceux qui travaillent sur l’œuvre d’Armand Gatti : financer le transport, le logement, les repas et des éléments de scénographies et de costumes. La présentation de ce travail pourrait se faire aussi bien dans un théâtre que dans un festival ou une école… Chacun de ces metteurs en scène est implanté dans une ville différente : bien sûr Montreuil, mais aussi Strasbourg, Montpellier, Genève, Neuchâtel, Los Angeles, Seine-Saint-Denis, Paris.

Une aventure de l’esprit

Philippe Macasdar assure la présidence de l’association Gatti multiplié par X. Et ce n’est pas factuel. De fait l’association s’inscrit dans une double tradition théâtrale. Quand Macasdar a pris la direction du théâtre Saint-Gervais à Genève, il a déclaré : dans ce théâtre je ferai venir Dario Fo et Armand Gatti. Ce qu’il fit et de nombreuses fois. Il a accueilli ou monté Michel Deutsch, Michel Vinaver, Bernard Chartreux et Jean Jourdheuil. Il a été dramaturge de Benno Besson et a accompagné Jean-Louis Hourdin.

Quand Gatti est venu à Genève, Macasdar a déclaré dans la presse suisse : « Armand Gatti possède cette puissance : une langue lyrique qui s’ancre dans la douleur de l’époque mais qui vise le cosmos ; une géographie du tourment au nom de laquelle il plonge aussi bien dans le bourbier vietnamien (V comme Vietnam) que dans la jungle sud-américaine (Le Crapaud- Buffle) ». S’il rompt avec un certain establishment culturel français, c’est pour se consacrer à ce qu’il appelle des «aventures de l’esprit» et des «expériences», rappelle Philippe Macasdar, qui l’attire à Genève en 1996.

Son ambition, dans la cité de Rousseau comme dans les banlieues françaises ? Construire avec des jeunes déclassés, chômeurs chroniques ou toxicomanes repentis, une aventure poétique au long cours sanctionnée par un spectacle. Ces orphelins de la prospérité, il les appelle les « loulous ».


Historique du Collectif (2008-2018)

Lire, monter, diffuser…Continuer.

Tous ces metteurs en scène, comédiens et lecteurs – parmi eux, Matthieu Aubert, Rachid Belkaïd, Emmanuel Deléage, Jean-Marc Luneau, Mohamed Melhaa, Vincent Ozanon, Eric Salama, Thierry de Bresson, Frédérick Darcy – chacun à sa façon développe des pratiques théâtrales singulières: que ce soit sous forme d’ateliers (à l’université, à l’hôpital psychiatrique, dans les quartiers prioritaires des politiques de la ville) ou par une démarche professionnelle avec leurs compagnies respectives. L’ensemble des travaux réalisés en Île-de- France, Occitanie, Grand-Est, en Suisse et aux Etats-unis ont été pour la plupart présentées à la Maison de l’arbre (lieu d’Armand Gatti et de la Parole errante à Montreuil). C’est sur une idée de Stéphane Gatti, vidéaste et scénographe, que ce projet a commencé à se formuler en 2008, lors de l’inauguration officielle du nouvel espace de création à la Maison de l’arbre à Montreuil, en Seine-Saint-Denis.

Une exposition présentait alors les pièces de théâtre que Gatti écrivit l’année 68, les journaux de Mai-68 et une série d’interviews vidéo de personnes impliquées. Il a été imaginé par Stéphane Gatti d’inviter des metteurs en scène à monter les pièces de Gatti écrites en 68 et regroupées dans le Petit manuel de guérilla urbaine ainsi que la pièce Interdit aux plus de trente ans. La puissance du dispositif et l’enthousiasme des participants provoqua le désir des metteurs en scène de prolonger ce mouvement dans le temps et de proposer tous les étés des créations où se réunissaient de 50 à 80 personnes pour participer à une création.

Le Cheval qui se suicide par le feu est le meilleur exemple de ces collaborations. Chacun des metteur en scène a pris en charge une partie de la pièce avec un groupe de comédiens dans un lieu de résidence de sa région (la Maison de l’Arbre à Montreuil, un théâtre à Neuchâtel, l’université de Strasbourg et l’espace culturel du CHU de Montpellier). Une exposition a été réalisée sur l’usage de la psychiatrie en Union soviétique. Le tout a été présenté les 29 et 30 août 2015 à la Maison de l’arbre. Ce projet a ainsi mobilisé 52 comédiens amateurs, étudiants, militants et professionnels de tous horizons se relayant sur scène. Les participants venus de Suisse, Montpellier et Strasbourg ont pu être logés une semaine au centre d’hébergement Daniel Renoult de la ville de Montreuil.

Ce collectif s’est construit au fil du temps en compagnie d’Armand Gatti. Ils ont capitalisé une expérience singulière et exigeante qui était la marque de ce théâtre-là. Il n’y a pas de noms connus mais juste un groupe d’expérimentateurs avides de transmettre ce qu’ils ont découvert aux côtés du poète. Tout le monde connaît les grandes lignes du dispositif théâtral gattien : le refus de la psychologie, le corps comme mouvement d’univers, les images comme vitraux de cathédrales, l’énergie brûlante pour porter le texte, etc. Mais ce collectif a suffisamment pratiqué cette esthétique pour la porter à son terme.


Armand Gatti

« À l’école, à Monaco, ses petits camarades l’appelaient salami. En les battant sur leur propre terrain, celui de la langue française, lui, le fils d’immigrés piémontais, a gagné son sésame pour une existence démultipliée. Résistant, arrêté, parachutiste, Armand Gatti a été successivement journaliste (prix Albert Londres en 1954), cinéaste, auteur de plus de cinquante pièces de théâtre, et metteur en scène. A la fois poète et homme d’action – pour lui, les deux se confondent –, il a arpenté tous les fronts du siècle, du Guatemala à l’Irlande du Nord, de l’Algérie à Cuba. Depuis les années 1970, Armand Gatti travaille avec des habitants des villes. Certaines fois avec des détenus, d’autres fois avec des « exclus sociaux », avec des chômeurs de tous âges, avec des étudiants. Expériences avec des gens motivés (par le projet, la démarche, le combat), mélangeant leurs origines sociale, ethnique, culturelle… »

Aujourd’hui, Gatti figure dans le dictionnaire, mais il ne reste connu que d’un cercle d’inconditionnels. Après avoir reçu en 1989 le Grand Prix national du Théâtre des mains du ministre de la Culture, Jack Lang, après avoir été fait en 2004, l’année de ses 80 ans, Commandeur des Arts et des Lettres (ministère de la Culture, Jean-Jacques Aillagon), il reçoit le Prix Théâtre 2005 de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques pour l’ensemble de son œuvre. La troupe de la Comédie française lui consacre, en juin 2007, la lecture publique à voix haute de son œuvre de poésie qui, véritable épopée du siècle, est une interrogation sur les possibilités s’offrant à l’homme de devenir « plus grand que l’homme ». En 2014, à l’âge de 90 ans, il reçoit le prix du théâtre de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre, près de soixante ans de théâtre.

Armand Gatti est décédé le 6 avril 2017.


Créations du collectif depuis 2008 https://www.gatti-x.net/

2008 – Interdit aux plus de trente ans
Mise en scène de Matthieu Aubert. Lumière et scénographie : Guillaume Hébrard. Création sonore et musicale : Fabien Rios. Assistance à la mise en scène : Laure Porta. Interprété
par : Albane Delesque, Alex Sereste, Alice Benoist D’Etiveaud, Aurelia Tastet, Carine Greilsamer, Didier Billon, Elise Pivard, Frédérick Darcy, Joëlle Barbieux Morel, Judith Morand, Luigi Pano, Marie Martinez, Sophie Le Goff, Yves Flank, Idir Tighilet, Héloïse Valezy. Avec les voix de : Georges Thibault, Luc Fessard, Wilfried Histi.
Représentations à l’occasion du projet Les Nouvelles aventures de don Quichotte en Seine- Saint-Denis, les samedis 10, 17, 24, 31 mai et 7 juin 2008 à la Fontaine aux images à Clichy-sous-Bois. Puis en janvier 2009 à la Parole errante à Montreuil-sous-Bois ; et en mai 2009 à Marcy (Corrèze) à l’invitation du Refuge des Résistances Armand Gatti.

2008 – Le Joint
Mise en scène d’Eric Salama. Scénographie Stéphane Gatti. Interprètes (groupe de Genève): Fanny Brunet, Aline Delaunay, Latifa Djerbi, Juliette Ryser, Élodie Weber, Freddo l’Espagnol, Jérôme Richer, Thibaud Saadi.
Représentation autour du thème « Ecrire en Mai 68 Armand Gatti » le samedi 14 juin 2008, salle Maria Casarès du Nouveau théâtre de Montreuil. Reprise de cette mise en scène les 28 et 29 mai 2009 à La Parole errante à la Maison de l’arbre. Genève.

2008 – Les Hauts Plateaux
ou Cinq leçons à la recherche du Vietnam pour une lycéenne de Mai (in Le Petit manuel de guérilla urbaine) Mise en scène de Mohamed Melhaa. Avec les étudiants d’Arts du spectacle de l’université Marc-Bloch de Strasbourg : Anaïs Cayla, Caroline Crozat, Stéphanie Hertzog, Eugénie Jung, Aurore Magnier, Jean-Baptiste Martin, Charlotte Matthis, Arnaud Mellinger, Morgane Nass, Rhéa-Claire Pachocki, Anne-Fleur Saconney, Alexandre Schaffhauser, Ondine Trager, Lorraine Wiss, Irina Zarapova.
Présenté salle Maria-Casarès du Centre dramatique national de Montreuil le 14 juin 2008.

2008 – La Machine excavatrice pour entrer dans le plan de défriche- ment de la colonne d’invasion Che Guevara (in Le Petit manuel de guérilla urbaine)
Lecture mise en espace par J.-M. Luneau. Présentée salle Maria-Casarès du Centre dramatique national de Montreuil le 14 juin 2008. Compagnie Le Grand Théâtre. Interprétés par : Twiggy Mauduit, Elsa Robinne, Etienne Luneau, Simon Pons Rotbardt, Jean-Marc Luneau, Odile Ernoult

2008 – Ne pas perdre de temps sur un titre. Que mettez-vous à la place ? Une rose blanche

2010 – Le Quetzal
Mise en scène d’Eric Salama. Interprété par le groupe provisoire de théâtre réuni dans les maisons occupées les « deux mi-lunes » de Montreuil.
Représentation à la Parole errante à la Maison de l’arbre à Montreuil, le 25 juin 2010, à l’occasion de l’exposition de Stéphane Gatti « 1954, 1965, 1968, 2006 : Amérique latine, miroir de nos engagements dans le temps » et de l’ouverture du café-librairie Michèle Firk. Représentation le 26 juin aux maisons occupées de la rue de la demi lune à Montreuil.

2010 – La Naissance
Mise en scène de Mohamed Melhaa. Avec les étudiants d’Arts du spectacle de l’université Marc-Bloch de Strasbourg : Noémie Beauvallet, Pauline Belnaud, Alicia Bohn, Solène Collin, Sophie Coudray, Julie Honoré, Maxime Knepfer, Stéphane Leveque, Aurore Magnier, Appolline Mathelin, Gilles Michaelidis, Morgane Nass, Lucie Ridieras, Alexandre Schaffhauser, Noémie Voeklin.

Représentations à la Parole errante à la Maison de l’arbre à Montreuil, les 24 et 25 juin 2010, à l’occasion de l’exposition de Stéphane Gatti « 1954, 1965, 1968, 2006 : Amérique latine, miroir de nos engagements dans le temps » et de l’ouverture du café-librairie Michèle Firk à la Parole errante.

2010 – Possibilités de la symétrie virtuelle pour faire entrer en ma- thématiques les groupes de la dernière nuit d’Evariste Galois

(in La Traversée des langages)
Mise en scène de Matthieu Aubert et Frédérick Darcy. Musique et chant : Fabien Rios et Héloïse Valézy. Lumières : Marco Benigno. Décors : Idir Tighilet, Mathias Flank, Samuel Wimmer. Avec Charifa Ahmiti, Haciba Boucenna, Camille Cuisenier, Chloé Ernest, Nicolas Leroy, Thérèse Bonnétat, Zuhal Detrull, Olivier Laffon, Nathalie Miranda, Flora Nemoz, Christine Oberlinkels, Sarah Gabillon, Marina Grillet, Pascal Nyiri, Delphine Périer, Kelly Tigé, Khadija Attou, Yves Flank, Anina Saadane, Céline Soulet.
Représentations les 15 et 16 avril au théâtre Jean-Vilar à Montpellier (Hérault), le 29 avril au lycée Albert-Camus à Nîmes (Gard), le 30 avril à la ferme du Frayssinous à Rebourguil (Aveyron), le 9 juillet aux Théâtrales du Musée des automates de Limoux (Aude) et le 22 octobre au théâtre de l’Archipel de Perpignan (Pyrénées-Orientales).

2011 – Les sept possibilités du train 713 en partance d’Auschwitz Lecture mise en espace de Jean-Marc Luneau, le 6 février 2011 à la Maison de l’arbre (La Parole errante) à Montreuil dans le cadre d’un atelier. Lecteurs : Sandrine Charlemagne, Hélène Châtelain, Isabelle Ernoult, Marion Franqui, Denis Guipont, Sébastien Husson, Etienne Luneau, Jean-Marc Luneau, Julien Luneau, Camille Marquette, Twiggy Mauduit, Alexandre Meunier, Audrey Olivetti, Elsa Robinne, Idir Tighilet, Sébastien Turner.

2012 – La Cigogne
Mise en scène : Matthieu Aubert. Eclairages : Benoît Cornard. Régie : Guillaume Hébrard. Interprétés par la compagnie Idéokilogramme : Matthieu Aubert, Thérèse Bonnétat, Haciba Boucenna, Yves Flank, Nicolas Leroy, Ilyes Mniai, Flora Némoz, Pascal Nyiri, Marie-Line Schrotzenberger.
Représentation le 28 avril 2012 à l’occasion de l’inauguration du lieu « La Parole errante à la Maison de l’arbre » après travaux et dernière rencontre autour de La Traversée des lan- gages. Représentation au festival de Carcassonne en juin 2012 (in Le Petit manuel de guérilla urbaine)
Lecture mise en espace par J.-M. Luneau. Présentée salle Maria-Casarès du Centre dramatique national de Montreuil le 14 juin 2008. Atelier avec Les conteurs, un groupe de médecins psychiatres de l’E.P.S. de Ville-Evrard à Neuilly-sur-Marne, et le Grand Théâtre. Interprétés par : Laurent Vassal, Joceline Belos, Elsa Robinne, Denis Guipont, Twiggy Mauduit, Etienne Luneau, Anne Rosenberg, Maïté Gay-Alinei.
2010 – Armand Gatti, est-ce un nom d’arbre ? (NB : Texte original de Julien Luneau)
Mise en scène de J.-M. Luneau. Décors : Nicolas Hubert. Costumes : Anne Monier. Avec Denis Guipont, Isabelle Ernoult, Etienne Luneau, Elsa Robinne, Twiggy Mauduit, Simon Pons Rotbardt (compagnie Le Grand Théâtre).
Représentations à la Parole errante à la Maison de l’arbre à Montreuil, les 24 et 25 juin 2010, à l’occasion de l’exposition de Stéphane Gatti. 1954, 1965, 1968, 2006 : Amérique latine, miroir de nos engagements dans le temps et de l’ouverture du café-librairie Michèle Firk à la Parole errante.

2012 – Le Poème de Berlin ou Les Personnages de théâtre meurent dans la rue

Atelier dirigé par Claudia Rudolf et Matthieu Aubert. Echange universitaire franco-allemand avec 15 étudiants français (Bobigny), 15 étudiants allemands (Berlin), du 12 au 16 mars 2012 à Montreuil, du 26 au 30 mars 2012 à Berlin.

2012 – L’Opéra probable : l’Inconnu n° 5 du fossé des fusillés du pentagone d’Arras

Lecture mise en voix et en espace par Mohamed Melhaa. Avec les étudiants d’Arts du spectacle de l’Université Marc Bloch de Strasbourg : Ornella Baccarani, Théophile Choquet, Delphine Didier, Louise Huriet, Thomas Joseph, Myriam Saingre, Anissa Toumi. Représentation le 28 avril 2012 à l’occasion de l’inauguration du lieu « La Parole errante à la Maison de l’arbre » après travaux et dernière rencontre autour de La Traversée des lan- gages.

2013 – La Tribu des Carcana en guerre contre quoi ?
Mise en scène de Mohamed Melhaa, avec la présence et la participation d’Armand Gatti.

Scénographie : Stéphane Gatti. Avec les étudiants d’Arts du spectacle de l’université Marc- Bloch de Strasbourg : Anna Guzitashvili, Annabelle Henry, Camille Garcia, Charline Alexandre, Julie Imbert-Chazée, Malika Lorenté, Marianna Gueorgieva, Maria Luisa Ugaz Merino, Matthieu Pequignot, Nadège Rigault, Naïma Arlaud, Sarah Verdeil. Représentations les 30 et 31 août 2013 à La Maison de l’arbre, à Montreuil.

2014 – Ces empereurs aux ombrelles trouées
Mise en scène de Matthieu Aubert, avec la présence et la participation d’Armand Gatti. Scénographie : Stéphane Gatti. Accompagnement vocal : Bianca Iannuzzi. Journal de bord : Raïssa Bedjaoui. Produit par : La Parole errante. Avec Alexey Blajenov, Antinea Pérez Cas- tro, Audrey Layris-Vergès, Camille Ferrand, Déborah Portnoï, Estelle Guérot, Flora Brousse, Georges Favre-Rochex, Hugo Botter, Jemma Saïdi, Leonor Illitch, Lucas Arnoldi, Lucie Guesnier, Marie Martinez, Nicolas Sers, Rachid Belkaïd, Rehima Yahaoui, Sylvestre Leser- voisier, Sylvie Paoli, Tess Tracy.
Représentations les 30 et 31 août 2013 à La Maison de l’arbre, à Montreuil.
Représentations les 23, 24 et 24 janvier 2014 à La Maison de l’arbre, à Montreuil,
à l’occasion des 90 ans d’Armand Gatti.

2014 – Le Poème de Berlin ou Les Personnages de théâtre meurent dans la rue

Mise en scène de Jean-Marc Luneau. Avec Pauline Rumen, Sébastien Turner, Marion Franqui (groupe Topo).
Représentation du 18 au 20 janvier, et le 26 janvier 2014, à la
Maison de l’arbre à l’occasion des 90 ans d’Armand Gatti.

2015- Les Îles
Mise en scène : Rachid Belkaïd. Scénographie et vidéo : Stéphane Gatti. Accompagnement vocal et physique : Estelle Guérot.
Avec Karine Souligoux,Pizzale Lyl, Dominique Rios, Carlos Marulanda, Jemma Saïdi.

2015 – Le Cheval qui se suicide par le feu
Selmaires I & V : Selmaire du constructeur Chevalet & Selmaire général autour d’un re- pas ambigu
Mise en scène Mohammed Melhaa. Musique Delphine Didier, Maxime Knepsler.
Production : Théâtre de l’Algarade / La Parole errante. Avec Delphine Didier, Juliette Fabre, Alexandre Faller, Anne Groh, Maxime Knepsler, Alexandru Pamfile, Maria Luisa Ugaz Meri- no, Valentin Ventosa.
Représentation à la Parole errante à la Maison de l’arbre à Montreuil, les 29 et 30 août 2015, à l’occasion de la participation du groupe strasbourgeois à la mise en scène collective de cette pièce avec les groupes de Montreuil, Suisse et Montpellier. Représentation le 21 novembre 2015 à la Maison pour tous Léo-Lagrange à Montpellier. Représentation le 19 mars 2016 au Vingtième théâtre à Paris.

2015 – Le Cheval qui se suicide par le feu
Selmaire II : Selmaire d’Outsider, le cheval du Batko qui voulait refaire l’Histoire
Mise en scène de Matthieu Aubert. Musique Michel Arbatz et Héloïse Valézy. Assistante mise en scène Sarah Lazarus. Production : Idéokilogramme / La Parole errante. Avec Hugo Botter, Pierre Descamps, Sophie Légeret, Laurie Perissutti, Sophie Poma, Juliette Riondet, Joël Zoumana.
Représentation à la Parole errante à la Maison de l’arbre à Montreuil, les 29 et 30 août 2015, à l’occasion de la participation du groupe montpelliérain à la mise en scène collective de cette pièce avec les groupes de Montreuil, Suisse et Strasbourg. Représentation le 21 novembre 2015 à la Maison pour tous Léo-Lagrange à Montpellier. Représentation le 19 mars 2016 au Vingtième théâtre à Paris.

2015 – Le Cheval qui se suicide par le feu
Selmaire III : Selmaire du Cheval d’arçon qui se croyait être la ville de Berlin
Mise en scène de Jean-Marc Luneau. Production : Le Grand Théâtre / La Parole errante / Groupe Topo.
Avec Noémie Beauvallet, Jean-Marie Clairambault, Lucie Guesnier, Maëlle Leduc-Corbet, Audrey Olivetti, Pauline Rumen, Adrien Tournier, Sébastien Turner
Représentation à la Parole errante à la Maison de l’arbre à Montreuil, les 29 et 30 août 2015, à l’occasion de la participation du groupe montreuillois à la mise en scène collective de cette pièce avec les groupes de Montpellier, Suisse et Strasbourg. Représentation le 20 mars 2016 au Vingtième théâtre à Paris.

2015 – Le Cheval qui se suicide par le feu
Selmaire IV : Selmaire du Cheval de frise qui ne voulait pas mourir de bonheur
Mise en scène d’Eric Salama. Musique Lucien Dubuis. Production : Association La Roulotte des mots de Neuchâtel (Suisse) / La Parole errante.
Avec Alexey Blajenov, Isabelle Pauchard, Catherine Rohner, Lolita Frank Huguenin et Ludovic Payet, Lucien Dubuis, Olivier Guibert, Sophie Légeret.
Représentation à la Parole errante à la Maison de l’arbre à Montreuil, les 29 et 30 août 2015, à l’occasion de la participation du groupe montreuillois à la mise en scène collective de cette pièce avec les groupes de Montpellier, Montreuil et Strasbourg. Représentation le 20 mars 2016 au Vingtième théâtre à Paris.

2016 – La Moitié du ciel et nous
Mise en scène de Matthieu Aubert. Scénographie de Stéphane Gatti. Production : Idéokilogramme / La Parole errante. Avec Audrey Layris-Vergès, Ilyes Mniai, Déborah Portnoï, Nico- las Sers, Tess Tracy.
Représentation à la Parole errante à la Maison de l’arbre à Montreuil, le 31 mars 2016, à l’occasion du mois de rencontre « Nous, la forêt qui brûle ». Nouvelles représentations à la Parole errante à la Maison de l’arbre à Montreuil, les 12 et 13 mai 2016.

2016 – L’Opéra probable : l’Inconnu n° 5 du fossé des fusillés du pentagone d’Arras

Mise en scène de Mohammed Melhaa. Musique Delphine Didier et Maxime Knepsler. Production : Théâtre de l’Algarade / La Parole errante.. Avec Kevin Back, Francisco Guerre- ro, Anne Groh, Maxime Knepsler, Alexandru Pamfile, Sophie Poma, Nadège Rigault, Maria Luisa Ugaz Merino, Maxime Weinmann.
Représentation à la Parole errante à la Maison de l’arbre à Montreuil, le 31 août 2016. Représentations les 29 et 20 septembre 2016 à la Maison de l’Amérique à Strasbourg, à l’occasion d’une semaine consacrée à Armand Gatti.

2016 – Didascalie se promenant seule dans un théâtre vide
Mise en scène de Matthieu Aubert. Scénographie de Stéphane Gatti. Assistant mise en scène Joël Zoumana. Production : Idéokilogramme / La Parole errante. Avec Benoît Artaud, Alexei Blajenov, Pierre Descamps, Dominique Habib, Fotini Panoutsopoulou, Liliane Plaquet, Jem- ma Saïdi, Philippe Serra, Sarah Sourp, Dalila Tehami, Léa Visinet, Joël Zoumana. Représentations à la Parole errante à la Maison de l’arbre à Montreuil, les 29 et 30 août 2016, à l’occasion de la sortie de résidence de ce stage de création qui s’est déroulé du 1er au 30 août 2016.

2016 – Le Poisson noir
Mise en lecture de Jean Marc Luneau avec Représentations du 11 au 15 décembre 2016 à la Parole errante à la Maison de l’arbre à Montreuil.

2016 – Bas-relief pour un décapité Mise en lecture de

Représentations du 11 au 15 décembre 2016 à la Parole errante à la Maison de l’arbre à Montreuil.

2017 – La Moitié du ciel et nous
Mise en scène de Matthieu Aubert (deuxième version). Scénographie de Stéphane Gatti. Assistant Joël Zoumana. Direction musicale : Sarah Lazarus. Composition musicale : Maxime Knepfler. Production : Idéokilogramme. Avec Aïcha Baghdad, Philine Kemmer, Nathalie K., Miranda K., Sarah Lazarus, Pascale Mercier, Gaëlle Reynaud, Rie Sakamoto, Giulia Scalam- bra, Joséphine Terme, Tiffany Tourrenc, Myriam Vabre, Matthieu Aubert, Bernard Jeanjean, Pascal Nyiri, Alain Villar, Christophe Wagner.

Représentation à l’Espace culturel du CHU de Montpellier, le 5 novembre 2016, le 12 mai et le 8 septembre 2017.

2018 – Le Chant d’amour des alphabets d’Auschwitz
Chapitres I. Un personnage-titre / II. La préparation / III. La préface / IV. La difficile expérience du mot théâtre / XIV. Adam quoi ?
Mise en scène Mohammed Melhaa. Production : Gatti multiplié par X / Théâtre de l’Algarade. Avec Maxime Knepfler, Enzo Pasten, Seonju Kim, Agathe Grimaud, Leonarda Guinzbourg, Kaia Kapica, Sabrina Chekirou, Malika Lorente, Tristan-Yannick Le Gouëzigou. Représentation à la Parole errante à la Maison de l’arbre à Montreuil, les 30 août et 1er septembre 2018, à l’occasion de la mise en scène collective de cette pièce avec les groupes de Montreuil, Strasbourg et Montpellier.

2018 – Le Chant d’amour des alphabets d’Auschwitz
Chapitres V. Exodes et parallèles / VI. L’expérience perdue des nombres
Mise en scène Rachid Belkaïd. Production : Gatti multiplié par X / Idéokilogramme. Avec Audrey Layris Vergès, Déborah Portnoï, Lyl Pizzale, Jemma Saïdi, Dominique Rios, Franck Nadjar.
Représentation à la Parole errante à la Maison de l’arbre à Montreuil, les 30 août et 1er septembre 2018, à l’occasion de la mise en scène collective de cette pièce avec les groupes de Montreuil, Strasbourg et Montpellier.

2018 – Le Chant d’amour des alphabets d’Auschwitz
Chapitres VII. Le monologue primordial qui devient dialogue et le dialogue, le sens perdu des mots / VIII. Celui qui portait le nom de « Là-bas » (au pluriel) / IX. Interruption due au suicide de l’Alphabet de la Question / X. La solution des amis de Job
Mise en scène Matthieu Aubert. Assistante Sarah Lazarus. Production : Gatti multiplié par X / Idéokilogramme. Avec Nathalie K., Miranda K., Alain Villar, Pascale Mercier, Rie Sakamoto, Carlos Marulanda, Marina Levchenko, Gaël Nexer.
Représentation à la Parole errante à la Maison de l’arbre à Montreuil, les 30 août et 1er septembre 2018, à l’occasion de la mise en scène collective de cette pièce avec les groupes de Montreuil, Strasbourg et Montpellier. Puis le 8 septembre à la Maison pour tous Léo Lagrange de Montpellier.

2018 – Le Chant d’amour des alphabets d’Auschwitz
Chapitres XI. L’Heure lettriste / XII. Les Juges – versets 24 à 30
Mise en scène d’Eric Salama. Production : Gatti multiplié par X / Compagnie 94. Avec Joëlle Chapellon-Vallette, Bryan Zucchelli, Déborah Portnoï, Jemma Saïd, Georges Favre-Rochex, Domique Habib.
Représentation à la Parole errante à la Maison de l’arbre à Montreuil, les 30 août et 1er septembre 2018, à l’occasion de la mise en scène collective de cette pièce avec les groupes de Montreuil, Strasbourg et Montpellier.

Des metteurs en scène aux expériences diverses…

Matthieu Aubert est ingénieur en architecture et urbanisme des espaces culturels de l’université de Technologie de Compiègne, metteur en scène, comédien et porteur de projets culturels. Il est formé au jeu de l’acteur par Jérôme Wacquiez, Emmanuel Ostrovoski et Vincent Martin (à Compiègne de 1999 à 2005), puis en 2014 par Jurij Alschitz (International Theatre Insti- tute, Paris/Shanghai) et Youri Pogrebnitchko (théâtre Okolo, Moscou).

Etudiant, il rencontre Armand Gatti en 2003 à Besançon comme comédien-stagiaire pour Le Couteau-toast d’Evariste Galois. Il devient assistant à la mise en scène puis formateur en arts martiaux sur toutes les expériences suivantes d’Armand Gatti : La Fête de l’âne de Zarathustra à Paris en 2004, Les Oscillations de Pythagore à l’EPS de Ville-Evrard en 2006, Science
et Résistance
à Neuvic en 2010, à la Parole errante à Montreuil Rosa Collective en 2012, enfin Résistance selon les mots à l’ENSATT de Lyon en 2014. Il intervient à la Parole errante, le lieu d’Armand Gatti à Montreuil, sur des projets d’atelier de théâtre, d’exposition, d’édition et d’émission radiophonique, et y propose ses propres mises en scène de pièces de Gatti : Ces empereurs aux ombrelles trouées en 2014, Didascalie se promenant seule dans un théâtre vide en 2016.

Avec l’association Idéokilogramme, il organise et participe comme comédien et metteur en scène à tous les projets de création théâtrale de la compagnie « Les Bons Camarades » (Le Cri des Cendres en 2006, Bataille infinie + Goya en 2008, Les Monstres d’ici en 2014, trois pièces de Frédérick Darcy) et à toutes les expériences théâtrales mises en place sur le terrain à Montpellier avec des comédiens non professionnels (étudiants, personnes sans emploi, retrai- tés), à partir de textes de Frédérick Darcy (Les Archipels des chaos en 2012, Les Résonances du code noir en 2013, Les Monstres d’ici ou Voilà la France passant en baraques de foire par Vichy en 2014,) et d’Armand Gatti (Possibilités de la symétrie virtuelle en 2010, La Cigogne en 2012, Le Cheval qui se suicide par le feu en 2015, La Moitié du ciel et Nous en 2017). Il fait publier à trois reprises avec l’éditeur montpelliérain Christophe Bara (à l’Entre- temps, puis chez Deuxième époque), les mises en scène qu’il réalise du théâtre de Gatti.

En 2012, il a adapté et mis en scène Les Précieuses ridicules de Molière et Un ouvrage de dames de J-C. Danaud. En 2014, il a tenu le rôle du « Messie de synthèse » dans Ces empereurs aux ombrelles trouées d’Armand Gatti, spectacle mis en scène par Matthieu Aubert à la Parole errante. En 2015, il a mis en scène Les Îles, comédie musicale d’Armand Gatti, jouée notamment à la Parole errante, au XXe Théâtre et au Festival des Arts vivants en Normandie. En 2017, il a écrit, mis en scène et joué au Festival Off d’Avignon « Un enfant de notre temps », texte librement inspiré du roman Ein Kind unserer Zeit d’Ödön von Horvath.

Rachid Belkaïd est titulaire d’un master de dramaturgie – metteur en scène, instruit par des professeurs tels que Thierry Atlan, Philippe Adrien ou David Lescot. Il est également auteur et comédien. Il a joué notamment sur les scènes de l’Opéra Bastille, des Ateliers Berthier, de Théâtre Ouvert.

Mohamed Melhaa a travaillé et s’est formé avec André Benedetto, au théâtre des Carmes, à Avignon, avec Peter Schumann, au Bread and Puppet Theatre, avec Dario Fo, au Theatro del Comune à Bologne, avec Kateb Yacine, au théâtre de la Mer, à Alger et avec Armand Gatti à la Parole errante, à Montreuil.

En 1979, il fonde la compagnie Théâtre de l’Ormont dont il sera l’animateur et le directeur. Il y réalisera onze mises en scène dont : Maïakovski, Mistero Buffo de Dario Fo, et L’Aventure d’après la BD de Milo Manara, etc. En 1990, il prend la direction du théâtre de l’Algarade. Il y met en scène, notamment, La Conquête du Pôle Sud de Manfred Karge, Mathusalem de Yvan Goll, Grand-Vert, Histoire avec un Arbre d’André Benedetto , Utopia ou Je ne savais pas qu’Ulrike était mon amie, Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Kol- tès. A Strasbourg, il s’investit dans un travail de tous les instants dans les quartiers. Il crée, avec Jean Hurstel, Repères, à Metz et à Nancy. Il crée également Grand’Peur et Misère du IIIe Reich de B. Brecht et Fragments Koltésiens. Il travaille sur l’ensemble de l’œuvre de B.- M. Koltès, avec des jeunes et la population des quartiers. Comédien et metteur en scène à la compagnie Jolie Môme, il crée Le Tableau des Merveilles de Jacques Prévert.

A partir de 1994, il est l’assistant d’Armand Gatti : à Strasbourg pour Kepler le Langage nécessaire. Nous avons l’art afin de ne pas mourir de la vérité, à Sarcelles en 1995 pour L’Inconnu n° 5. Feuilles de brouillon pour retenir les larmes des cathédrales, à Montreuil en 2012 pour Rosa Collective, à Lyon (ENSATT) en 2014 pour Résistance selon les Mots. Il a mis en scène des pièces d’A. Gatti : La Journée d’une infirmière, Les Hauts Plateaux, La Naissance, Rosa Collective, La Tribu des Carcana en guerre contre quoi ?, L’Opéra Pro- bable, Le Cheval qui se suicide par le feu, L’Opéra possible et La Moitié du ciel et nous.

II intervient en lycée dans les options théâtre à Nancy et à Toul. Il est chargé de cours à l’université de Strasbourg, faculté des Arts et Spectacles. Il travaille sur Gatti, Benedetto, Dario Fo et Kateb Yacine.

Jean-Marc Luneau a suivi les cours de « l’atelier école Charles-Dullin » à Paris dirigé par Monique Hermant et animé notamment par Robin Renucci et Yves Kerboul de 1981 â 1983. Il a cofondé en 1984 sa première compagnie : Le Théâtre Palissade. De 1999 à 2007, il a diri- gé un festival de théâtre en milieu rural qu’il a fondé et imaginé : « Saint-Benoît-du-Sault – centre de création ». Depuis plus de 15 ans, il travaille aux côtés d’Armand Gatti dont iI a mis en scène de nombreux textes. Il a cofondé également une compagnie, « Le Grand Théâtre », pour laquelle il a mis en scène de nombreux spectacles : des spectacles tous publics, des spec- tacles pour enfants, des spectacles de «cabaret ». L’association Jean Cotxet, qui reçoit des en- fants et des jeunes en difficulté a fait appel à lui pour diriger une troupe de théâtre en interne avec laquelle il a mis en scène une adaptation d’Oliver Twist.

Eric Salama a réalisé plus de 20 mises en scène à ce jour. Dans les années 90, il cofonde le Théâtre du Garage à Genève. Il monte déjà des auteurs qui lui tiendront à cœur tel qu’Armand Gatti, dont il sera plus tard l’assistant et avec qui il développe un lien privilégié. En 1994, il fonde la Compagnie 94. Il collabore entre autres avec le théâtre Saint-Gervais, le théâtre du Grütli et le Festival de la Bâtie. Sa recherche porte sur des auteurs contemporains : Thomas Brasch, George Tabori, William Burroughs, Edward Bond, Armand Gatti, Dario Fo, Bernard- Marie Koltès. En parallèle, Eric Salama revisite régulièrement les classiques : Molière, Mari- vaux, Shakespeare. En 2008, il coécrit avec Alain Renoult un Frankenstein pour le Festival de la Bâtie à Genève. Comme comédien, Eric Salama a travaillé notamment avec Frédéric Polier, Pascal Berney, Pierre Bovon, Juliette Ryser et Valentin Rossier.

Vincent Ozanon. Formé au Conservatoire d’Avignon (1990), puis à l’École du Théâtre Natio- nal de Chaillot et au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris (1992- 1995). Sa formation sera enrichie avec des rencontres comme Ariane Mnouchkine, Mario Gonzalez, Caroline Marcadé, Peter Brook, Yoshi Oïda, Yannis Kokkos, Arpad Schilling, Krystian Lupa… Il a commencé le théâtre (pro) avec Armand Gatti – création de « Ces empe- reurs aux ombrelles trouées » au Festival d’Avignon en 1991, puis il poursuit le compagnon- nage avec lui et Hélène Chatelain. Vincent travaille pour le théâtre, la radio, le cinéma et la té- lévision. Également musicien (guitare manouche), il a collaboré notamment avec des artistes tels que Stéphane Sanseverino, Pierre Blanchard, Carmen Maria Véga. Il est membre du Quintette Swing de Paris (3 disques). Au cinéma, il joue dans les films de Emmanuel FIN- KIEL, Serge FRYDMAN, Béatrice POLLET, Géraldine BAJARD, Marc DUGAIN, Denis DERCOURT, Hiner SALEM, Pascal BONITZER, Michèle ROSIER, Pierre LE BRET, Oli- vier Masset-Depasse. Il a co-écrit avec Jérôme Robart « La corde sensible » et mis en scène

« La conférence fantastique » d’après les nouvelles de Krzyzanowski. Quelques metteurs en scène avec lesquels il a travaillé : Jérôme Savary, Véronique Vellard, Bruno Bayen, Eric Vi- gner, Anton Kouznetsov, Jacques Rebotier, Patrick Sueur, Sandra Gaudin, Olivier Py, Jérôme Robart, Philip Boulay, Zmorda Chkimi, Doris Naclerio, Christian Benedetti, Jean-Marie Patte, Darius Peyamiras, Gianni Schneider… Il est aussi depuis quelques années pédagogue, aux Cours Florent à Paris et à L’Ecole des Teintureries de Lausanne.


Toutes les photos du présent article sont issues de la pièce de théâtre d’Armand Gatti, Le Chant d’amour des alphabets d’Auschwitz, présentée en août 2018 à la Parole errante à Montreuil, en 4 parties mises en scène par Eric Salama, Mohamed Melhaa, Rachid Belkaïd et Matthieu Aubert avec Sarah Lazarus.

L’ont portée en mots et en gestes : Maxime Knepfler, Enzo Pasten, Seonju Kim, Agathe Gri- maud, Leonarda Guinzbourg, Kaia Kapica, Sabrina Chekirou, Malika Lorente, Tristan-Yan- nick Le Gouëzigou, Audrey Layris-Vergès, Déborah Portnoï, Lyl Pizzale, Jemma Saïdi, Domi- nique Rios, Franck Nadjar, Nathalie et Miranda K., Alain Villar, Pascale Mercier, Rie Saka- moto, Carlos Marulanda, Marina Levchenko, Gaël Nexer, Joëlle Chapellon-Vallette, Bryan Zucchelli, Georges Favre-Rochex et Dominique Habib.

Crédit photos Stéphane Gatti.

 

Publié le 18 septembre 2019 dans Évènements à la Parole Errante